Les Touareg (au singulier un Targui) ou, sous sa forme francisée, les Touaregs (au singulier un Touareg) ou encore Kel Tamasheq sont un peuple de Berbères nomades vivant dans le Sahara central, l’Algérie, la Libye et sur les bordures du Sahel, Niger, Mali, et Burkina Faso. Leur langue est le tamajaq ou tamasheq ou encore tamahaq selon les régions. Ils utilisent un alphabet appelé tifinagh (prononcer tifinar). Ce sont les descendants des premiers habitants de l'Afrique du Nord.
Les Touareg sont souvent appelés par les occidentaux, les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche. Teinte avec de l’indigo, elle décolore sur la peau avec le temps. Ces populations sont confrontées à des formes d’assimilation culturelle et linguistique, à une marginalisation économique et politique qui les ont conduites à la lutte armée dans les années 1990. Beaucoup ont abandonné le nomadisme pour se fixer dans les grandes villes en bordure du Sahara, comme Tamanrasset en Algérie ou Agadez au Niger
Étymologie
L’origine de ce nom est inconnue. Certains pensent qu’il provient d’un mot arabe qui signifie « abandonnés », d’autres qu’il dérive du nom d’une région libyenne appelée encore à ce jour Targa (« rigole » ou « vallée »). C’est la région de Oubari, dans le Fezzan. La dénomination d’origine Aw-Targa (fils de Targa) en berbère atargi, à l’origine du nom pour certains, tandis que d’autres retiennent que depuis le milieu du XIXe siècle, les chroniqueurs médiévaux arabes les appelaient tawwareq. À l’époque coloniale, les Français ont utilisé et popularisé le mot Touareg comme le pluriel de Targui en français (féminin Targuia, pluriel Twareg). Cette distinction est souvent abandonnée et l’on accorde parfois le mot comme en français (un Touareg, des Touaregs et touareg(s) pour l’adjectif avec quelquefois touarègue(s) au féminin).
Les Touareg préfèrent d’ailleurs se désigner eux-mêmes par Imajaghan ou Imuhagh (noble et libre) ou par Kel Tamajaq (les gens de Tamajaq). Tamahaq, Tamajaq et Tamachaq sont toutes les trois des déformations de Tamazight dues à une altération par les accents du sud.
Pays
Divisés en plusieurs confédérations et tribus, un million et demi de Touareg vivent sur cinq pays du continent africain (barrières pour un peuple sans frontière). À l’intérieur de ce territoire, les Kel Tamasheq se sont longtemps joués des limites des états. Ceux-ci ont pourtant réussi à leur inculquer les normes de la douane et des passeports.
Ce territoire, appelé tinariwen (les déserts), est comme son nom l’indique découpé en plusieurs terres. De ces nombreux déserts, il y a le désert proprement dit : le Ténéré. Les autres terres sont plus ou moins arides, plates et montagneuses, parmi lesquels on peut citer celles qui font l’objet d’un article : Adrar, Azawagh, Hoggar, Tadmait, Tanezruft, Tassili n'Ajjer, Tawat (Touat), Tadmaït, le Désert Libyque ou encore Tibesti.
Des villes et villages touareg font l’objet d’un article. Elles sont listées ci-dessous, avec en italique la transcription de l’équivalent en berbère
Les Touareg portent traditionnellement une sorte de long vêtement souvent nommé [takakat] (en étoffe de coton nommé « bazin ») et un chèche, appelé aussi taguelmoust (tagelmust en berbère) ou encore « turban ». Le chèche est une sorte de turban d’environ quatre-cinq mètres de long qui s’enroule sur la tête pour se protéger du soleil, du vent, de la pluie, du sable, du froid… Traditionnellement, l’homme ne quitte jamais son turban. Il peut être de différentes couleurs, telles que rouge, jaune, vert, mais deux couleurs ont une signification spéciale. Le blanc est porté pour montrer un signe de respect, un jour particulier. Le chèche indigo est fait à partir de lin, souvent avec un tissage complexe. Il est porté les jours de fête (et les jours de froid car il est plus chaud que le chèche en coton). Sa teinture tend à déteindre sur la peau, donnant au targui le surnom d’« homme bleu »
Les Touareg sont souvent appelés par les occidentaux, les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche. Teinte avec de l’indigo, elle décolore sur la peau avec le temps. Ces populations sont confrontées à des formes d’assimilation culturelle et linguistique, à une marginalisation économique et politique qui les ont conduites à la lutte armée dans les années 1990. Beaucoup ont abandonné le nomadisme pour se fixer dans les grandes villes en bordure du Sahara, comme Tamanrasset en Algérie ou Agadez au Niger
Étymologie
L’origine de ce nom est inconnue. Certains pensent qu’il provient d’un mot arabe qui signifie « abandonnés », d’autres qu’il dérive du nom d’une région libyenne appelée encore à ce jour Targa (« rigole » ou « vallée »). C’est la région de Oubari, dans le Fezzan. La dénomination d’origine Aw-Targa (fils de Targa) en berbère atargi, à l’origine du nom pour certains, tandis que d’autres retiennent que depuis le milieu du XIXe siècle, les chroniqueurs médiévaux arabes les appelaient tawwareq. À l’époque coloniale, les Français ont utilisé et popularisé le mot Touareg comme le pluriel de Targui en français (féminin Targuia, pluriel Twareg). Cette distinction est souvent abandonnée et l’on accorde parfois le mot comme en français (un Touareg, des Touaregs et touareg(s) pour l’adjectif avec quelquefois touarègue(s) au féminin).
Les Touareg préfèrent d’ailleurs se désigner eux-mêmes par Imajaghan ou Imuhagh (noble et libre) ou par Kel Tamajaq (les gens de Tamajaq). Tamahaq, Tamajaq et Tamachaq sont toutes les trois des déformations de Tamazight dues à une altération par les accents du sud.
Pays
Divisés en plusieurs confédérations et tribus, un million et demi de Touareg vivent sur cinq pays du continent africain (barrières pour un peuple sans frontière). À l’intérieur de ce territoire, les Kel Tamasheq se sont longtemps joués des limites des états. Ceux-ci ont pourtant réussi à leur inculquer les normes de la douane et des passeports.
Ce territoire, appelé tinariwen (les déserts), est comme son nom l’indique découpé en plusieurs terres. De ces nombreux déserts, il y a le désert proprement dit : le Ténéré. Les autres terres sont plus ou moins arides, plates et montagneuses, parmi lesquels on peut citer celles qui font l’objet d’un article : Adrar, Azawagh, Hoggar, Tadmait, Tanezruft, Tassili n'Ajjer, Tawat (Touat), Tadmaït, le Désert Libyque ou encore Tibesti.
Des villes et villages touareg font l’objet d’un article. Elles sont listées ci-dessous, avec en italique la transcription de l’équivalent en berbère
- Abalagh ;
- Agadez ;
- Aguel'hoc ;
- Essouk ;
- Djanet ;
- Illizi (Alezi) ;
- Gao (Gawa) ;
- Ghat ;
- Tchin-Tabaraden (In Tibaraden) ;
- Keita ;
- Kidal ;
- Tamanrasset (Tamanghasat) ;
- Tessalit ;
- Tombouctou (Tin Bektu).
- Vie sociale
- Imajaghan : tribus nobles, essentiellement guerriers féroces et redoutés ;
- Ineslemen : tribus maraboutiques (au singulier ineslem signifie « musulman »), nobles aussi;
- Imrad : tribus vassales ;
- Inaden : forgerons (en fait les artisans) noirs ;
- Irawellan : anciens captifs touareg ;
- Iklan : esclaves noirs (au singulier akli signifie « noir ») ;
- Bellas : esclaves libérés de langue Songhaï ;
- Bouzou : esclaves libérés de langue haoussa.
Les Touareg portent traditionnellement une sorte de long vêtement souvent nommé [takakat] (en étoffe de coton nommé « bazin ») et un chèche, appelé aussi taguelmoust (tagelmust en berbère) ou encore « turban ». Le chèche est une sorte de turban d’environ quatre-cinq mètres de long qui s’enroule sur la tête pour se protéger du soleil, du vent, de la pluie, du sable, du froid… Traditionnellement, l’homme ne quitte jamais son turban. Il peut être de différentes couleurs, telles que rouge, jaune, vert, mais deux couleurs ont une signification spéciale. Le blanc est porté pour montrer un signe de respect, un jour particulier. Le chèche indigo est fait à partir de lin, souvent avec un tissage complexe. Il est porté les jours de fête (et les jours de froid car il est plus chaud que le chèche en coton). Sa teinture tend à déteindre sur la peau, donnant au targui le surnom d’« homme bleu »
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